La fouille est réalisée par une équipe de 8 personnes constituée d’archéologues et d’archéo-anthropologues. Leurs objectifs ont été définis par la prescription de fouilles émise par le Service Régional d’Archéologie de la région Centre – Val de Loire.
Il est connu à partir du XIe siècle, et son utilisation pourrait s’achever aux environs de 1560. Plusieurs niveaux de sépultures ont été identifiés ; ils correspondent aux phases successives d’utilisation de cet espace funéraire dont la surface s’étend sous l’actuelle place des Marronniers à l’Ouest et au-delà de la rue de Sarrebourg au Nord.
La plus grande surprise réside dans la présence inattendue d’un nombre élevé de sépultures multiples. Les investigations à venir anthropologiques, biologiques, paléopathologiques, et paléogénétiques souligneront probablement son caractère extraordinaire.
Ces sépultures multiples peuvent accueillir de 2 à 10 individus, inhumés simultanément avec parfois des indices évidents de précipitation et d’urgence. Ces modalités exceptionnelles d’inhumation correspondent le plus souvent à des situations de crises particulièrement intenses que l’on associe soit à des phénomènes de violences soit à des épidémies. Ici, il s’agit possiblement d’une succession de crises de Peste.
Les investigations de l’année dernière permettent de savoir que d’autres vestiges sont conservés, notamment des sépultures appartenant à l’immense nécropole du bas Empire qui bordait l’accès orientale la ville antique.
Une partie de la nécropole de l’Antiquité tardive a également été dégagée. Connue depuis la place Malus en passant par le cimetière des Capucins, cet immense ensemble funéraire semble s’étendre encore plus à l’ouest et pourrait rejoindre la place des Marronniers. Il bordait une des principales voies d’accès à la ville antique. Ces sépultures dateraient pour la plupart des 5e-6e siècles mais quelques inhumations plus tardives pourraient avoir eut lieu durant les 7e-8e siècles.