12/09/2019

Des fouilles préventives sur l’ancien site MONIN

La fouille est réalisée par une équipe de 8 personnes constituée d’archéologues et d’archéo-anthropologues. Leurs objectifs ont été définis par la prescription de fouilles émise par le Service Régional d’Archéologie de la région Centre – Val de Loire.

Le « Grand cimetière » médiéval un site exceptionnel.

Il est connu à partir du XIe siècle, et son utilisation pourrait s’achever aux environs de 1560. Plusieurs niveaux de sépultures ont été identifiés ; ils correspondent aux phases successives d’utilisation de cet espace funéraire dont la surface s’étend sous l’actuelle place des Marronniers à l’Ouest et au-delà de la rue de Sarrebourg au Nord.

La plus grande surprise réside dans la présence inattendue d’un nombre élevé de sépultures multiples. Les investigations à venir anthropologiques, biologiques, paléopathologiques, et paléogénétiques souligneront probablement son caractère extraordinaire.
Ces sépultures multiples peuvent accueillir de 2 à 10 individus, inhumés simultanément avec parfois des indices évidents de précipitation et d’urgence. Ces modalités exceptionnelles d’inhumation correspondent le plus souvent à des situations de crises particulièrement intenses que l’on associe soit à des phénomènes de violences soit à des épidémies. Ici, il s’agit possiblement d’une succession de crises de Peste.

Une nécropole de l’Antiquité tardive

Les investigations de l’année dernière permettent de savoir que d’autres vestiges sont conservés, notamment des sépultures appartenant à l’immense nécropole du bas Empire qui bordait l’accès orientale la ville antique.
Une partie de la nécropole de l’Antiquité tardive a également été dégagée. Connue depuis la place Malus en passant par le cimetière des Capucins, cet immense ensemble funéraire semble s’étendre encore plus à l’ouest et pourrait rejoindre la place des Marronniers. Il bordait une des principales voies d’accès à la ville antique. Ces sépultures dateraient pour la plupart des 5e-6e siècles mais quelques inhumations plus tardives pourraient avoir eut lieu durant les 7e-8e siècles.